Il y a trois composantes essentielles à la structure d’un objet : La forme, qui est l’image de la pensée permettant la compréhension et le support de l’univers des signes et de code. C’est la représentation. La matière, élément de support, de structures nécessaires à la confrontation, au contact directe ou indirecte. C’est la perception. Et la fonction, postulat d’un besoin, d’un gain, d’un service. C’est la raison d’être de l’objet.
Depuis que l’Homo Faber produit ses objets pour améliorer son contexte de vie, il produit selon ces trois composantes, Forme-Matière-Fonction. Aujourd’hui, alors que nos modes de conception et de production se sont grandement développés nous reproduisons le même schéma, mais depuis, nous avons développé une intelligence extraordinaire pour nous libérer de ces contrainte intrinsèques à notre réalité et ses lois physiques de temps et d’espace. Aujourd’hui grâce à l’information et au numérique nous avons introduit de la flexibilité entre la composante des objets.
La conception assistée par informatique permet de mettre en forme des objets en images de synthèse. Ainsi nous produisons des objets entièrement virtuels pour lesquels l’ensemble des contraintes ont été réfléchies, inscrites et anticipées dans cette partie conceptuelle du produit.
Cette numérisation permet de retarder le plus possible la mise en matière, le passage au tangible qui est l’étape énergivore et définitive de l’objet, somme toute indispensable à l’obtention de la fonction.
Nous avons donc aujourd’hui la possibilité de produire des objets, de les proposer, de les exposer sans pour autant les faires exister physiquement. Ces néo-objets sont de purs media de représentation et de projection pour l’utilisateur, ce sont des nouveaux outils à produire et à exprimer.
Ces objets sous forme d’information, peuvent du fait de leur nature circuler au travers des réseaux qui relient la planète. Dans leur ubiquité, ils sont multiples, reproductibles et duplicables à l’infini. Ainsi au terme des conditions d’exploitation de leur information définies par le concepteur, ces objets peuvent être mis à disposition de tous avec une accessibilité inimaginable il y a 50 ans.
Parallèlement et en réponse à ce nouveau système de conceptions des objets, nous avons développé de nouveaux modes de production. Des machines tout aussi flexibles capables de faire de cette masse d’information une réalité tangible. L’impression numérique en trois dimensions est une première réponse industrielle témoignant de ces bouleversements.
Ce projet s’articule dans la lignée de cette nouvelle révolution industrielle où l’objet se constitue de 50% d’information et 50% de matière. Pour aider mon prochain, pour aider au développement des sociétés fragiles, pour aider les plus démunis à accéder au savoir et à la connaissance, à apprendre à lire et à écrire, je me propose de leur offrir la partie information du matériel scolaire élémentaire: un crayon, un stylo, une paire de ciseaux, un compas. C’est dans un premier temps une modeste contribution qui marque le début d’un mouvement de libre accès aux objets de premier besoin. Malala Yousufzai, jeune prix Nobel de la paix s’exprimant devant le conseil de l’ONU a dit: « un enfant, un enseignant, un livre et un stylo peuvent changer le monde». Alors ne perdons pas de temps, et exploitons les ressources que nous offrent cette nouvelle révolution industriel pour contribuer au changement.
Les fichiers, libre de droits et d’utilisation sont téléchargeables à l’adresse suivante : https://www.vaulot.com/_backtoschool/Vaulot_BackToSchool.rar