Ce projet est avant tout un questionnement, une interrogation, et une amorce de recherche sur ce que pourrait être la relation entre la forme et l’usage, des objets du quotidien dans une dimension plastique tels que nous y a habitués la matière numérique.

C’est un cheminement sur la manière donc le monde numériques va impacter les objets du quotidien.
En effet, aujourd’hui les objets deviennent réflexifs, ils évoluent selon l’usage que l’on en fait. On passe donc d’un système des objets forme-fonction à un système des objets forme-usage. Cependant cette flexibilité, cette adaptabilité dans l’usage ne s’applique qu’à la nature programmable de l’objet ; et la partie numérique, électrique, reste opposée à la partie tangible, figée de la matière.

 

 

Ma proposition est donc une nouvelle approche sur l’incrémentation de la flexibilité numérique dans la ma matière tangible de l’objet.

Les objets programmables

En sommes comment programmer la matière physique pour l’adapter à nos désirs. En exposant une recherche sur les matériaux intelligents et notamment un projet de recherche du Carnegie Mellon University en partenariat avec Intel, je projette des objets donc les formes sont entièrement programmables en temps réel.

 

 

 

RADIO
Je choisis une radio, objet du quotidien, pour observer la manière dont on pourrait impacter la forme et l’usage.
Ne conservant que les éléments fonctionnels de la radio. J’y associe une interface sensible au geste de l’utilisateur.
Mon intervention entend que designer est donc d’associer à la réaction de la matière des représentations lier aux usages pour orienter la manipulation et les réglages.
Cette étude du comportement de la matière permet une malléabilité de l’interface pour une représentation à multiple échelle.
Ainsi à l’inverse des objets classiques qui suggèrent des usages, c’est à l’utilisateur de façonner son objet, d’en définir les symboles pour en définir les réglages. Ce sont des objets à référencer qui suggèrent la création de nouveaux langages.
La flexibilité des représentations de l’objet permettra à l’utilisateur une capacitation, un empowerment pour produire et exprimer des imaginaires.
L’objet devient un pur médium d’expression et donc de réflexibilité.
L’objet n’est une radio que lorsqu’il fonctionne. Lorsqu’il est éteint, que l’utilisateur n’est fait pas l’usage, l’objet perd son identité formelle. Pour l’utilisateur, l’objet reste une radio, mais celle-ci n’en a pas l’aspect.

Vaulot_objet_programmable_prospectif_interface_pario_08

Cette technologie avant-gardiste nous permet finalement de retrouver un rapport ancestral avec la matière, un retour à une pratique de production artisanale, ou l’artisan designer façonne la matière en faisant des allé retour pour constater le résultat.

FABLAB

Ces néo-objets sont de pur médium de représentation et de projection pour l’utilisateur. Ce sont des nouveaux outils a produire et a exprimer. Comme disant Simondon ce ne sont plus des objet à intention utilisatrice mais des objet à intention fabricatrice.
C’est un méta-design..

Ce projet est donc un questionnement illustré par des vidéos d’objets métamorphique qui nous conduit à penser l’esthétique de ces nouvelles interfaces vivantes. C’est une entrée en matière des nouvelles interfaces de demain, qui, suite à la notion d’audio et de vidéo, sont appelées « interface Pario », qui signifient la genèse, la naissance en latin.

Si l’on reconsidère le système des objets de Baudrillard qui condamnait l’explosion des codes et de symboles lors du post modernisme, nous avons ici à faire à la création d’un nouveau système des objets. En effet, ces nouveaux objets n’ont plus de formes, plus de symbole, plus d’icônes, plus de commande. Alors finalement quelle esthétique pour ces objets ?

Les objets programmables
Les objets programmables
Vaulot_objet_programmable_prospectif_interface_pario_10

  • Typologie: projet de recherche
  • Projet de diplôme à l'ENSCI - Les Ateliers
  • Année: 2009
  • Directeur: Jean-Louis Fréchin - No Design